vendredi 20 avril 2012

Augmentation inquiétante des cancers de la peau chez les trentenaires

Augmentation inquiétante des cancers de la peau chez les trentenaires


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Trou d'ozone de l'arctique-début 2011

Selon une étude qui vient d’être publiée, le nombre de cancers de la peau augmente de façon alarmante chez les moins de 40 ans aux Etats-Unis. Qu’en est-il de la situation en France ? C’est l’objet de cet article et interview santé de Brigitte-Fanny Cohen.


Les chercheurs américains ont fait l’analyse d’une période très précise : de 1970 à 2009. Et ils ont constaté que, pendant ces quatre décennies, les cancers de la peau avaient été multipliés par huit chez les femmes de moins de 40 ans. Par quatre chez les hommes du même âge.
La surprise, ce n’est pas de voir le nombre de cancers de la peau augmenter : on le sait déjà. La vraie surprise, c’est d’apprendre que ces cancers augmentent de façon très inquiétante chez les jeunes qui ont une vingtaine ou une trentaine d’années.
Pour en parler,  le Dr Caroline Robert, chef du service de dermatologie, à l’Institut Gustave Roussy à Villejuif.

Institut Gustave Roussy

Premier centre de lutte contre le cancer en Europe, l'Institut de cancérologie Gustave Roussy (IGR) réunit sur le même site 2 700 professionnels dont les missions sont de soigner les personnes atteintes de cancer, de mettre au point des thérapies nouvelles et de diffuser les connaissances dans les communautés médicales et scientifiques, françaises et internationales.


Effectivement, cela fait des années que les dermatologues et spécialistes des ondes crient que les cabines à bronzage par ultraviolet étaient dangereuses... en fait, les conséquences à longs termes pour l'individu et la société (en terme de coûts de soins de santé par la suite) sont probablement supérieures à celles engendrées par des substances interdites. Cette étude est un peu trop limitée aux populations de l'hémisphère Nord également : si on regarde ce qu'il se passe dans les pays d'Amérique Latine par exemple, plus habituées au soleil et en principe une population un peu moins à risque, le même phénomène se produit, et est même en forte augmentation également : autant les scientifiques  de l'hémisphère nord privilégient les mauvaises habitudes d'utilisation du soleil et des techniques de bronzage pour expliquer cette augmentation régulière (et pourtant les chiffres semblent prouver que les recettes de ces cabines à UV soient en chute libre depuis plusieurs années, remplacées de plus en plus par des produits à base de poudre auto-bronzante, réputée moins nocive jusqu'à présent), alors que ceux de l'hémisphère Sud privilégient... la diminution de la couche d'ozone, qui est prouvée aussi bien dans l'hémisphère Sud que le Nord... la réponse est probablement une conjonction des phénomènes, qui s'additionnent : une technique mal utilisée et nocive pour l'Homme accompagnée d'une incitation commerciale de cette technique pendant des années, accompagnée d'une augmentation naturelle des ondes nocives... le fait que l'on ait découvert assez tardivement (?) que les ondes ultraviolettes A, considérées comme les moins nocives, sont celles qui pénètrent en fait le plus profondément dans le derme (même en ne provoquant pas obligatoirement de "coups de soleil" n'est pas non plus très rassurant quant à la fiabilité de certaines études passées sur beaucoup de produits actuels...

Petit rappel : Un deuxième trou géant dans la couche d’ozone :

Un trou s’est ouvert dans la couche d’ozone au-dessus de l’Arctique début 2011, égalant pour la première fois celui observé dans l’Antarctique. L’ozone, une molécule composée de trois atomes d’oxygène, se forme dans la stratosphère où elle filtre les ultra-violets qui endommagent la végétation et peuvent provoquer des cancers de la peau ou la cataracte.

Le trou dans la couche d’ozone est habituellement beaucoup plus important en Antarctique qu’en Arctique car il y fait beaucoup plus froid. Les relevés effectués jusqu’alors au Pôle Nord indiquent que la diminution d’ozone est très variable et bien plus limitée que dans l’hémisphère sud.

Des observations satellitaires menées entre l’hiver 2010 et le printemps 2011 ont pourtant montré que la couche d’ozone avait été soumise à rude épreuve à une altitude comprise entre 15 et 23 km. La perte la plus importante – plus de 80 % – a été enregistrée entre 18 et 20 km d’altitude.

Un trou en arctique

« Pour la première fois, la diminution a été suffisante pour qu’on puisse raisonnablement parler de trou dans la couche d’ozone en Arctique », estime l’étude publiée dimanche dans la revue scientifique britannique Nature.

Le responsable est un phénomène connu sous le nom de « vortex polaire », un cyclone massif qui se forme chaque hiver dans la stratosphère arctique et qui l’an dernier est né dans un froid extrême, a expliqué à l’AFP Gloria Manney, du Jet Propulsion Laboratory, en Californie (Etats-Unis).

« La destruction de l’ozone a commencé en janvier, puis s’est accélérée à tel point que les concentrations d’ozone dans la région du vortex polaire étaient bien inférieures à celles de l’an dernier », dit-elle. Des valeurs particulièrement basses ont été observées« durant 27 jours en mars et au début du mois d’avril, sur une surface d’environ deux millions de km2, soit à peu près cinq fois l’Allemagne ou la Californie », précise la scientifique.

Un chiffre équivalent à la destruction de l’ozone en Antarctique au milieu des années 80.

Courant avril, le vortex s’est déplacé au-dessus de régions plus densément peuplées de Russie, de Mongolie et d’Europe de l’Est durant une quinzaine de jours. Des mesures effectuées au sol ont montré « des valeurs inhabituellement élevées » d’ultra-violets avant que le vortex ne se dissipe, selon Mme Manney.
(afp)

Yves Herbo 04-2012

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