jeudi 2 août 2018

Colossales explosions en Tunguska (Sibérie) en 1908 et 2002-Part 2

Colossales explosions en Tunguska (Sibérie) en 1908 et 2002- Part 2/6



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Les bases de l'affaire de l'Explosion de Tunguska



Part 1Part 2Part 3Part 4Part 5Part 6


Le 30 juin 2008 a vu le 100ème anniversaire d'une catastrophe les plus mystérieuses : l'explosion d'un objet issu de l'espace dans la région de la rivière Podkamennaya (pierreuse) dans le Tunguska en Sibérie. Aucun événement comparable ne fut signalé dans notre histoire. La puissance totale de l'explosion fut 2.000 fois supérieure à celles combinées d'Hiroshima et Nagasaki!


Effets de l'explosion de Tunguska :
  1. une luminescence anormale dans le ciel, persistant jusqu'à dix jours après l'événement et des nuages d'un ton argenté intense ; de puissantes émissions de lumière et de chaleur ;le dérèglement des appareils de mesures météorologiques et des manifestations vibratoires de la surface du sol ;
  2. une formidable onde sonore qui fit deux fois le tour de la Terre ;
  3. la chute des arbres sur une surface de plus de 2.000 km²
  4. de faibles traces de radioactivité détectées dans des échantillons végétaux et dans les couches de glace polaire datant de 1908 ;
  5. des propriétés anormales de l'humus et des minéraux au voisinage de l'explosion ;
  6. une croissance anormalement rapide de la végétation à l'épicentre de l'explosion ;
  7. un refroidissement du climat planétaire au cours des années qui suivirent.
Bien que cet impressionnant événement ne passât pas inaperçu, les premières recherches sur ses causes, aux confins de la taïga sibérienne, ne furent entreprises que de nombreuses années plus tard, en 1927. Depuis, des dizaines d'expéditions ont visité la région, des centaines de rapports scientifiques ont été écrits et plusieurs centaines d'hypothèses explicatives ont été proposées. Aucune, toutefois, n'a pu pleinement rendre compte du phénomène complexe qui précéda et accompagna l'explosion du Tunguska. Certains des phénomènes rapportés par des témoins oculaires ne peuvent rentrer dans le cadre des théories actuelles. Une bonne partie de ce qui se produisit échappe complètement à toute interprétation de la pensée scientifique contemporaine.


Dans une perspective plus large, l'impression persiste que nous sommes confrontés à quelque chose qui sort entièrement des limites de notre conception du monde. Peut-être arrivons-nous, aujourd'hui plus que jamais, au moment de l'apparition d'une réponse qui marquera un tournant dans l'évolution de la conscience humaine. Mais cela nécessitera une certaine audace, la capacité de chercher avec un esprit ouvert, libéré des dogmes habituels de la science, afin d'évaluer correctement les facettes les plus inexplicables de l'événement. Le travail effectué par des générations de scientifiques et de chercheurs nous livre une riche manne de données qui devraient permettre de faire la lumière sur la nature du phénomène survenu à Tunguska. Nous ne passerons pas ici en revue les éléments clefs des principales hypothèses connues, mais nous examinerons plutôt les faits toujours restés dans l'ombre, qui, pour quelque étrange raison, n'ont jamais reçu l'attention qu'ils méritent. Très curieusement, à la lumière d'un poème épique ancien, ces faits offrent une image très différente.


Nous souhaitons, dés le début de cette étude, mettre l'accent sur le fait qu'avant et après l'explosion du Tunguska, d'autres événements semblent d'une certaine façon s'y rapporter, le tout formant une suite. Ayant donc recours aux méthodes pratiquées dans les enquêtes criminelles, nous aborderons l'ensemble comme un «cas» unique. Afin de voir la réalité qui a si longtemps échappé à l'attention des chercheurs, il nous faut porter le regard en arrière et en avant, dans l'espace et le temps, pour tenir compte d'événements distants de dizaines, voire, de centaines d'années.

Nous nous sommes tourné pour cela vers les milliers de témoignages oculaires, même dans cette partie si peu peuplée de la Sibérie. II fut possible, jusqu'à la fin des années 60, de trouver encore quelques 3.000 personnes qui se souvenaient de l'événement extraordinaire.
Avant d'aborder les faits, nous souhaitons partager avec vous la conjecture qui nous habite depuis le début de notre enquête : une hypothèse qui paraîtra fort inattendue pour la plupart, mais qui s'est renforcée au fil de l'analyse d'une grande quantité de données. Nous appuyant sur les dires de centaines de témoins de l'explosion, les découvertes des chercheurs, l'épopée intitulée Yakut Olonkho, la chronologie reconstituée des événements et l'analyse des conséquences des explosions décrites non seulement dans cette épopée mais aussi repérées par les chercheurs scientifiques, il est possible d'envisager raisonnablement que, dans l'immense territoire inhabité du nord-ouest du Yukatia, existe une installation technologique souterraine très ancienne.


Il y a très longtemps, quelqu'un édifia, dans la région appelée «Vallée de la Mort», un complexe qui, aujourd'hui encore, protège la Terre des météorites et astéroïdes. Evidemment, cette idée stupéfie et résiste à l'entendement. Cela signifierait que, depuis des milliers d'années, quelque chose existe dépasse non seulement nos réalisations actuelles mais tout ce que nous pourrions imaginer, et que nous n'en avons jamais pris connaissance ! Aucun de ceux qui ont étudié les effets scientifiquement inexplicables de la catastrophe du Tunguska n'auraient pu les penser provoqués par une technologie antique de défense cosmique légué par des constructeurs inconnus !

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"Grand-père" Matvei, agé de 108 ans, témoin de l'explosion de Tunguska,
photographié avec l'auteur lors de la rencontre des clans Evenk à Siuldiukar en 1997

 
Légendes locales et avertissements des chamans.


Le récit, intitulé Olonkho se trouve inscrit dans la mémoire ancestrale des populations locales, transmis à travers les siècles sous forme d'un poème épique. Cette tradition orale relate comment ce pays fut un jour soudainement plongé dans une obscurité impénétrable et secoué par un hurlement assourdissant, un ouragan d'une violence inouïe.


Lorsque le calme revint, ainsi que la lumière, les gens furent témoin d'un spectacle sans précédent. Étincelant au soleil au sein d'une terre dévastée, une haute structure verticale était visible d'une distance de plusieurs jours de marche. Longtemps, l'objet émit des sons stridents, désagréables, tandis que sa hauteur diminuait jusqu'à ce qu'elle ait complètement disparu dans le sol. A sa place ne restait plus qu'un «orifice» béant, vertical, immense.


Au fil de notre exposé des faits, nous présenterons plusieurs extraits d'Oloko qui témoignent nettement en faveur de notre hypothèse, si l'on reconnaît l'évidente nature technologique des descriptions qui le jalonnent. Il est surprenant que les traducteurs et analystes des textes n'aient pas fait le rapprochement.


Nous commencerons par une reconstitution détaillée des événements, afin de tracer une image complète de ce qui précéda et accompagna la catastrophe de 1908.


Les chamans des tribus indigènes furent les premiers à avoir connaissance d'une menace imminente.


Deux mois avant l'explosion, des rumeurs de fin du monde se répandirent à travers la taïga. Se déplaçant d'une communauté à l'autre, les chamans alertèrent les gens d'un cataclysme prochain. Les clans commencèrent à déplacer leurs troupeaux depuis les hauts plateaux de la Tunguska et de Podkamenaya vers la Nizhniaya et plus loin encore vers la rivière Lena.


L'exode des Evenk fut déclanché immédiatement après un suglan (rassemblement de tous les clans nomades évoluant à proximité les uns des autres) qui eut lieu au mois de Teliat (mai). A l'issue d'une réunion secrète, les anciens avaient conclu que le par­cours cyclique... de leurs transhumances devait être modifié et que les clans devaient se déplacer ensemble selon un nouvel itinéraire.


Une grande cérémonie fut organisée au cours de laquelle le «Grand Chaman» annonça la «fin du monde». Les ancêtres affirmèrent la nécessité de quitter les lieux traditionnels. Personne ne devait y demeurer après le mois de Teliat, au mois de Muchun (juin) ; ainsi dirent les ancêtres... Les gens d'en haut veulent visiter Dulia (la Terre)... Personne ne doit assister à cela.


Aussi les nomades se déplacèrent à travers la taïga... Suivant leur instinct et corroborant les dires des chamans, les animaux sauvages s'enfuyaient. Les oiseaux abandonnaient leurs lieux de nidification, les cygnes décampaient des lacs et les poissons disparaissaient des rivières. Une immense étendue de taïga, de plusieurs dizaines de milliers de kilomètres carrés, fut désertée par sa faune. Seuls ceux qui n'accordèrent pas crédit aux chamans demeurèrent dans la zone dangereuse. Tout cela semble clair. Manifestement, les chamans qui «parlaient avec l'esprit des ancêtres» avertirent de bonne heure des événements à venir. Les animaux, les oiseaux, les poissons réagirent instinctivement à l'approche du danger, percevant l'influence négative de l'augmentation du champ électromagnétique terrestre dans cette partie de la taïga.


Après avoir étudié les textes d'Olonkho, avoir parlé à des chasseurs et aux témoins encore en vie, nous avons acquis l'impression que le complexe en question est éparpillé dans différentes parties de la taïga et généralement situé sous terre.


L'Installation : centrale énergétique.


La destruction ou la déviation de météorites et astéroïdes semblent être obtenue au moyen d'un champ de force véhiculé sous forme concentrée par des sortes des structures électromagnétiques semblables à des sphères lumineuses incandescentes. Cela s'apparente au phénomène de la foudre en boule, à ceci près que la taille de la plus grosse foudre en boule connue de la science mesurait environ deux mètres de diamètre, alors que les sphères qui seraient utilisées pour dévier ou détruire des météorites auraient des dimensions gigantesques : quelques 60 mètres de diamètre !


Ce que des milliers de personnes ont vu en 1908, dans une large partie de la Sibérie était le vol de ces sphères, que ces témoins ont identifiées à un essaim d'énormes foudres en boules.


Ces «sphères de plasma» sont apparemment produites par une centrale énergétique enfouie profondément sous terre en un lieu délibérément choisi, associé à une zone géophysique particulière de la planète : l'anomalie magnétique de l'est sibérien. La revue Teknika Molodiozhi (n°1, 1984) la désigne comme «une super-anomalie magnétique dont la source se situe à une profondeur égale à la moitié du rayon terrestre». En d'autres termes, cette centrale tirerait son énergie de la planète et serait, en somme, elle-même la cause de l'anomalie magnétique.


Deux mois avant l'explosion, des préparatifs s'engagèrent pour parer à l'approche de la météorite de Tunkuska (Kulik avait donc raison sur le fond : il s'agissait bien d'une météorite), confirmés par la réaction des chamans et de la faune de la taïga. Environ dix jours avant l'explosion, l'Installation située dans la Vallée de la Mort entra en activité. Ce fut l'activation de la centrale et la montée en énergie en vue de la génération des sphères électromagnétiques qui affecta l'environnement et fut la cause de l'apparition d'anomalies atmosphériques importantes liées à une tension accrue du champ magnétique terrestre.


Les effets produits par l'Installation furent si puissants qu'au cours des dix jours qui précédèrent l'explosion, dans de nombreux pays d'Europe autant qu'à l'ouest de la Sibérie, les nuits connurent une illumination inhabituelle, comme si ces pays étaient le théâtre du phénomène de «nuit blanche» familier des étés de hautes latitudes. Partout, dans les lueurs de l'aube et du crépuscule, apparurent des nuages argentés s'étendant d'est en ouest; formait le long des lignes de force comme ceux qui se produisent entre les pôles d'un aimant. L'impression régnait, comme le nota le chercheur E. Krinov, qu'un phénomène naturel inhabituel se préparait.


Plusieurs années plus tard, des chercheurs de Tomsk découvrirent une publication oubliée, d'un certain profes­seur Weber faisant état d'une forte perturbation géomagnétique observée dans un laboratoire de l'université de Kiel, en Allemagne. Le phénomène dura pendant les trois jours qui précédèrent l'intrusion de la météorite du Tunguska et prit fin dans l'heure même où le bolide explosa au-dessus du plateau central sibérien.




Leonid Kulik

Leonid Kulik, premier chercheur de l'explosion de Tunguska
(source: archive de 1930 de la bibliothèque KMET)

La météorite de Tunguska et les « Terminateurs ».


Les dix jours s'écoulèrent et, le matin du 30 juin 1908, un objet venant de l'espace pénétra l'atmosphère terrestre à une grande vitesse sur une trajectoire sud-est nord-ouest. La détermination de la trajectoire est un élément important dans l'enquête car, comme nous le verrons, plusieurs objets, provenant de directions différentes, convergeaient dans le ciel de la taïga vers le lieu de l'explosion. L'incohérence apparente des témoignages induisit la confusion chez les chercheurs, car des témoins situés très loin les uns des autres observèrent simultanément plusieurs objets sur des trajectoires différentes, bien que convergeant vers le même point. C'est ce qui suscita l'hypothèse qu'il s'agissait d'un vaisseau spatial effectuant des manœuvres dans le ciel.


Trente-huit minutes avant la destruction de la météorite, le complexe de la Vallée de la Mort entra dans sa phase d'action la plus intense : la génération des sphères que, par commodité; nous appellerons les «terminateurs».


A la mine de Stepanovsky (non loin de la ville d'Yuzhno-Eniseisk), un séisme advint trente minutes avant la chute de la météorite.

Un témoin de l'événement, posté près d'un petit lac, sentit le sol trembler sous ses pieds. II fut soudain envahi d'un sentiment profond, inhumain, inexplicable, de peur ; comme si une force intérieure le poussait à s'éloigner du lac. À cet instant, l'eau du lac commença à baisser, s'écoulant par le fond, qui apparut aussitôt et s'ouvrit comme deux feuilles qui s'écartent. Des échancrures marquaient les rives des deux énormes lèvres de l'ouverture. Habité d'une terreur animale, le témoin prit ses jambes à son cou [Note de J. Frendelvel : voir une éventuelle similitude avec un événement en mai 2005 en Russie où un lac s'est trouvé vidé durant une nuit : lien 1  lien 2 ]


Après avoir couru une bonne distance, il trébucha sur une plante, tomba et, se relevant, regarda en arrière pour voir une colonne de lumière étincelante monter du lac. Au sommet de celle-ci se trouvait une boule. Tout cela s'accompagnait d'un terrible rugissement et bourdonnement. Ses vêtements commencèrent à roussir et il fut brûlé au visage et aux oreilles par les radiations...


Cette histoire s'accorde de manière étonnante avec l'épique Olonkho ; tandis que les récits des anciens citent une région dénommée Tong Duurai... où coule la rivière Ottoamokh? («trous dans le sol») et recelant des puits de profondeur insondable connus sous le nom de «gouffres ricanants». Les légendes racontent que des tornades flamboyantes s'en échappent. Après une longue période d'accalmie, environ un siècle avant chaque forte explosion ou série d'explosions, se produisait un événement moins important. Une fine colonne de feu jaillissait de «la bouche de fer». A son sommet apparaissait une très grosse boule. Elle était escortée en vol par une suite, «un essaim de tornades mortellement sanglantes» qui ravageaient toute la région. Accompagnée de quatre coups de tonnerre successifs elle montait à grande hauteur et s'éloignait laissant derrière elle une traînée de feu et de fumée». Ensuite une salve d'explosions résonnait au loin...


II est remarquable que les légendes Yakut contiennent autant de références à des explosions, des tourbillons de feu et le lancement de sphères incandescentes émises par des «orifices crachant la fumée et le feu» munies d'un «couvercle de fer», sous lequel se cache une contrée souterraine. Elle héberge un scélérat de feu «qui sème la contagion et lance des boules de feu» : le géant Uot Usumu Tong Duurai (qui signifie approximativement «l'étranger criminel qui a percé la Terre et se cache en profondeur, détruisant tout alentour avec une tornade de feu»)


Témoins oculaires.


Ainsi parlent les légendes. Mais voici le récit de G.K. Kulesh, observateur dans une station météo de Kirensk, à environ 460 km du site de l'explosion de Tunguska :


Le 30 juin de 07h15 à 08h00 environ, un étrange phénomène fut observé dans le nord­-ouest de Kirensk. Comme j'étais occupé à enregistrer les données des instruments météorologiques, je ne l'ai pas vu moi-même mais je livre l'essentiel de ce que relatent les témoins...

... vers 07h17, dans le nord-ouest, apparut un pilier... ... incandescent d'environ quatre sagens (plus de 8 m) de diamètre en forme de pointe de lance. Lorsqu'il... ...disparut, cinq puissantes détonations se firent entendre, comme des coups de canon se succédant rapidement. Un nuage épais apparut alors à cet endroit. 
[Italiques grasses de l'auteur]. Par deux fois et à 15 minutes d'intervalle, de nouvelles déflagrations furent entendues. Le passeur, ancien soldat, homme intelligent et à l'esprit ouvert, compta 14 coups en trois séries. Etant en service au bord de la rivière il assista de bout en bout à l'événement.


Beaucoup de gens virent la colonne de feu, mais les détonations furent entendues par un bien plus grand nombre encore. Des paysans du village de Karelinaya, qui se trouve à 20 versts (21 km) de Kirensk dans le proche Tunguska, étaient en ville. Ils déclarèrent avoir perçu une puissante secousse tellurique, au point que des vitres furent brisées dans les maisons ! le tracé du barographe corrobore cette information.


Dans les archives de l'ancien observatoire magnétique et météorologique de Irkutsk, des enquêteurs trouvèrent des notes de la main de A.K. Kokorine, observateur dans une station météo sur la rivière Kezhma, à environ 600 km de l'épicentre de l'explosion de Tunguska. Dans les pages de juin 1908 de son journal d'observations, la rubrique «notes» contient une mention particulièrement importante. Elle témoigne du fait qu'il y avait certainement plus d'un objet dans le ciel à ce moment.


A 07h00 deux gigantesques sphères de feu apparurent au nord et disparurent quatre minutes plus tard. Peu de temps après, un grand bruit, analogue à celui du vent, se fit entendre comme se déplaçant du nord au sud. Cela dura environ cinq minutes et fut suivi de bruits de tonnerre, comme de très puissants coups de canon qui firent trembler les fenêtres. Ces coups, suivis d'un claquement semblable à un coup de fusil, durèrent deux minutes. Cela se produisit en plein jour.


A ce moment-là, T. Naumenko observait le vol d'une sphère depuis le village de Kezhma qui se trouve sur la rivière Angara. II affirma que le diamètre apparent de l'objet était supérieur à celui de la Lune et qu'il traversa devant le Soleil qui, à ce moment, était à 27° au-dessus de l'horizon. Au même moment, la météorite de Tunguska passa au-dessus du village de Mironovo (58°14' N, 109°29' E).


Les premiers à voir le vol d'un des «terminateurs», porteur d'une puissante charge électromagnétique, furent les habitants du village de Alexandrovka (dans le sud de l'Altai), situé à près de 1.500 km du site de l'explosion.


Le récit de Nikanorovich Kudriavtsev, qui assista au passage de la sphère incandescente, comporte des détails indiquant la nature électromagnétique du «terminateur».


...il faisait bien clair le 30 juin 1908 ... j'étais assis en face d'une fenêtre orientée vers le nord-ouest. Notre village, Alexandrovka, s'étire dans une gorge... De l'autre côté du village, sur la crête Semi se dresse le pic du mont Gliaden. A sept heures du matin, le Soleil était levé mais n'émergeait pas encore de la montagne. Alors, soudain, une sphère brillante apparut dans le ciel et augmenta rapidement en taille et en luminosité. Elle se déplaçait vers le nord-ouest. Elle avait la dimension apparente de la Lune, mais était plus brillante, sans être aveuglante, car on pouvait suivre sa trajectoire sans la quitter des yeux. Elle se déplaçait très rapidement, émettant une traînée de fumée blanche plus large que la sphère elle-même. Dès l'apparition de la sphère, tous les environs furent baignés d'une lumière étrange qui n'augmentait pas régulièrement mais de manière fluctuante, par éclats ondoyants. Il n y eut pas de bruit, pas de vrombissement, mais la lumière fluctuante, non naturelle, engendrait une sorte de peur, d'angoisse... [Italiques grasses de l'auteur].


Questionné par le Dr. F. Landberg à Kansk le 11 octobre 1921, Ye. Sarychev indiqua :


Au moment où le bruit commença, apparut dans le ciel une luminescence de forme ronde, d'à peu près la moitié de la taille de la Lune, assorti d'une teinte bleuâtre, volant rapidement selon une trajectoire qui allait de Filimonovo vers Irkutsk. Cette brillance laissait une traînée en forme de bande bleuâtre pâle qui s'étirait sur la quasi totalité de la trajectoire puis disparaissait à partir de son origine. La brillance disparut derrière la montagne sans s'éteindre. Je ne pus mesurer la durée du phénomène, mais ce fut très court. Le temps était tout a fait clair et calme.


Simultanément, le vol d'un objet aérien fut observé au sud du territoire de Krasnoyarsk, à 60 km au nord de Minusinsk, soit 930 km de l'explosion, mais sur une trajectoire différente. A peu près au même moment, un objet fut aperçu dans la région de la communauté de Nizhneye-Ilimskoye, à 418 km du site de l'explosion. Enfin, on put confirmer qu'un objet aérien survola le village de Preobrazhenka qui se trouve sur la rivière Nizhniaya (basse) Tunguska. Tous ces objets évoluèrent dans la même direction, vers un même but : la zone d'explosion de Shishkov et Kulik et le cratère de Voronov !


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Région de Tunguska et lac Baïkal avec différentes trajectoires convergentes observées

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Zone des explosions dans la région de Tunguska


II ressort clairement des témoignages que les objets observés dans différentes parties de la taïga ne pouvaient être des météorites. Un certain nombre d'entre eux s’inscrivaient sur des trajectoires différentes convergeant vers un même point. Très curieusement, bien qu'ayant longuement questionné les témoins, les scientifiques et les chercheurs ne prirent pas conscience, de la différence qu'il y avait entre le comportement d'une météorite et celui des «terminateurs» se dirigeant vers elle pour la détruire. La traversée de l'atmosphère par une météorite est un phénomène bien connu : cela ne dure que quelques secondes, la vitesse est très élevée, entre 6 et 22 km/s, la trajectoire est rectiligne et oblique par rapport à la surface terrestre et le... bolide laisse une traînée de feu et de fumée qui peut s'étendre sur 200 ou 300 km et ne se disperse qu'au bout de plusieurs dizaines de minutes.


Les rapports des chercheurs et scientifiques ne font état que d'un seul objet sur la Tunguska. Or les témoignages et les indices récoltés par ces même chercheurs montrent, sans doute possible, qu'il y eut plusieurs objets sur des trajectoires différentes et surtout que certains se déplaçaient lentement, parallèlement à la surface terrestre, s'arrêtaient même, changeaient de cap et de vitesse, bref, qu'ils manœuvraient.


Cela exclut totalement l'hypothèse de météorites ou de comètes, incapables de se comporter de cette façon. Il est impossible que des milliers d'observateurs se soient trompés sur ce qu'ils observèrent dans un ciel sans nuages. Des personnes situées dans un rayon de plus de 800 km autour du point de chute de l'intrus ont remarqué le vol inhabituel d'imposants objets incandescents suivis de traînées arc-en-ciel. L'élément déterminant réside dans les différences d'aspects et de comportements de ces «terminateurs».


Après que les «terminateurs» aient été engendrés par les silos de l'Installation, ils rejoignirent un point de contrôle d'où leurs mouvements furent coordonnés pour converger vers la destruction de la météorite. A certaines cotes de leurs parcours, les sphères s'immobilisèrent pour ajuster leurs positions, puis repartirent à très grande vitesse, vrombissant vers leur objectif.


Voici un extrait du récit d'un témoin qui habitait le village de Moga, sur la Nizhniaya Tunguska, à 300 km à l'est du lieu de l'explosion. Ce texte explicite fut reproduit dans le livre de Yury Sbitnev Echo"..J'avais onze ans et je me souviens bien. Je m'étais levé tôt... Il faisait clair, sans nuages... Notre maison était ici même, où elle est toujours, sur la colline. J'étais en train de battre la faux.


Je martelais, mais perçu un bruit qui semblait venir d'ailleurs. J'arrêtai mon geste et tendis l'oreille, un grand bruit se fit entendre. Le ciel était parfaitement clair, sans un nuage. A l'époque il n' y avait là-bas aucun avion ni hélicoptère, évidemment ; nous ne connûmes cela que beaucoup plus tard. Mais il y avait ce bruit ; ce n'était pas comme de l'orage, cela augmentait, vrombissait de plus en plus fort... Soudain un deuxième soleil glissa dans le ciel. Le nôtre, le vrai, me chauffait la nuque, mais celui-ci me tapait dans l’œil. Je ne pouvais regarder, tout devint noir. Je me précipitai dans la maison et ce nouveau soleil brillait à travers cette fenêtre et sa lumière se déplaçait sur le feu, comme ça...


Comme la majorité des maisons russes au bord des rivières du nord, la maison avait ses fenêtres orientées au sud. Il y avait une petite fenêtre du côté nord-ouest et c'est par là que ce "soleil" dardait ses rayons, illuminant de rouge la face blanche du grand poêle russe. Cette lumière se déplaçait de gauche à droite, vers l'est, tandis que le Soleil éclairait l'autre face du poêle à travers les autres fenêtres. Je regardai ce "soleil" qui éclairait par la petite fenêtre et je restai bouche bée. Je n'avais jamais rien vu de semblable, et le bruit continuait. Cela ne s'arrêtait pas. Mon grand-père s'assit sur le poêle et commença à psalmodier une prière. Il chanta et me dit : "Stiopa, prions ! Vous tous, priez ! Voici que cela arrive... c'est venu...» [Les chamans avaient prédit la fin du monde].


Quelle prière ? Je voulais me sauver et je ne savais où. Le bruit était partout. Et une boule enflammée venait vers nous. Elle se déplaçait sur le poêle et alors elle s'arrêta...


La sphère incandescente apparue dans un ciel sans nuages, s'approchait du sol dans un grondement. Elle grandissait à vue d’œil et devenait tellement brillante qu'on ne pouvait plus la regarder. A un moment donné, le grondement devint un mugissement et elle s'arrêta au dessus du sol, comme le Soleil au moment de se coucher. Il est difficile de dire combien de temps elle resta immobile, mais ce fut assez pour me laisser en mémoire une empreinte indélébile.


Je n'osai regarder dehors, mais c'est la lumière sur le poêle qui me permit de savoir qu'elle s'était arrêtée. Soudain le rayon balaya un instant la surface du poêle, la sphère partit à très grande vitesse dans un épouvantable bruit de tonnerre et la terre trembla. Je fus jeté à terre et la vitre de la fenêtre implosa comme si quelqu'un l'avait poussée de l'extérieur... Je n'y restai pas longtemps, je bondis en pensant «où est grand-père, a-t-il été projeté ?» II était couché sur le ventre au bord du poêle et il me demandait «Stiopa qu'est-ce que c'est, Stiopa qu'est-ce que c'est ?» Il était pâle et... tout mouillé... Je crois que le sol tremblait encore, le plancher bougeait sous mes pieds, ou était-ce mes jambes qui tremblaient ? C'était terrifiant.


Personne ne comprenait où était allé ce soleil. Il brillait l'instant d'avant, si fort que cela avait oblitéré toutes les ombres. La lumière éclatante avait supprimé toutes les formes agréables, familières. Du brin d'herbe au cèdre, tout avait soudain changé d'aspect. Les couleurs avaient disparu ainsi que le relief des choses, leur chaleur, leur tendresse ; notre monde était modifié ?


A en juger par les détails de cette narration, le témoin avait dû se trouver à proximité du lieu où une sphère «terminateur» avait été générée ; en d'autres termes, tout près d'un de ces piliers d'énergie (tornades de feu) éjectant le «terminateur» vers la surface.


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La description recueillie par Sbytnev comporte un élément important :


Quelqu'un vit aussi un pilier de feu descendant de la boule incandescente, et pendant un moment apparut une sorte d'arbre gigantesque avec une couronne de feu. Quelqu'un remarqua que cette rugissante gerbe de lumière éjecta une autre boule qui fila vers l'est. D'autres cependant dirent qu'il n y avait pas eu de deuxième sphère, mais que ce soleil lui même s'était projeté en oblique.

Beaucoup le virent et il y eut de nombreuses versions différentes. Mais tout le monde était d'accord sur le fait que cet objet flamboyant s'était arrêté un moment au dessus du sol, avec un intense vrombissement... Alors il y eut une sorte d'explosion ; le sol trembla, l'objet démarra rapidement et s'éleva dans un grand bruit. Puis cela diminua, l'éclat de lumière faiblit jusqu'à ne plus pouvoir être distingué dans le vaste espace du ciel. La chose avait été là ; l'instant d'après elle était partie... " [Italiques grasses de l'auteur].


Semant une tempête de cailloux, faisant jaillir l'éclair,

retentir le quadruple tonnerre derrière lui,

Niurgun Bootur vole sans dévier.


Un examen attentif d'Olonko mène à une conclusion importante. Certains éléments du poème correspondent exactement à des événements qui se produisent périodiquement sur la toundra sibérienne. Il est clair qu'Olonko fait écho aux récits des témoins. En voici encore quelques lignes :


A trois jours de marche, vous verrez monter la fumée,

s'élargissant en haut comme un champignon.

La terre environnante se couvrit de poussières et de cendres.

La fumée tournoya épaisse et noire, montant au ciel en nuage noir, obscurcissant le Soleil.


A différentes époques, ce spectacle fut observé par des milliers de personnes. Parmi les récits de cette nature, un des plus intéressants est le rapport qu'I.V. Bogatyrev trouva dans les archives de la Marine d'Etat de l'URSS, il émane du Baron de Bij, Ambassadeur des Pays Bas :


Le 2 avril 1716 [soit le 13 avril de notre calendrier grégorien], le deuxième jour après les fêtes de Pâques, vers neuf heures du soir, dans un ciel pur sans nuages, apparut un météore extrêmement brillant dont voici la description. Dans le ciel, vers le nord-est s'éleva de l'horizon un nuage très dense, pointu au sommet et large à la base. Il monta si vite qu'en moins de trois minutes il fut à mi-distance du zénith.


A l'instant où ce nuage sombre apparut, une énorme comète brillante approcha du nord-ouest à une hauteur d'environ 12° au-dessus de l'horizon. A cet instant un autre nuage sombre s'éleva à l'ouest, montant un peu plus vite à la rencontre du précédent. Dans le nord-est, entre ces deux nuages, se forma une colonne de lumière brillante qui, pendant plusieurs minutes, demeura dans la même position, tandis que le nuage venu de l'ouest la rejoignit à une vitesse incroyable et entra en collision avec l'autre nuage. L'impact fut tel qu'il émit une large flamme dans le ciel, accompagnée par de la fumée et d'une luminescence qui s'étendit du nord-est à l'ouest. La fumée monta jusqu'à 20° au-dessus de l'horizon, traversée constamment dans toutes les directions par des jets de flammes, comme s'il y avait un combat entre plusieurs armées ou marines.


Ce prodigieux spectacle dura un bon quart d'heure dans sa phase la plus brillante et commença ensuite à pâlir progressivement pour terminer sous la forme d'un essaim de flèches lumineuses qui montèrent jusqu'à 80° sur l'horizon. Le nuage qui était monté à l'est se dissipa, ce que fit l'autre un peu plus tard, si bien qu'à dix heures du soir le ciel fut à nouveau dégagé et plein d'étoiles. On a peine à imaginer la terreur qu'inspirait cette collision des deux nuages, leur pulvérisation, la gerbe de nuages plus petits qui jaillirent à vitesse énorme vers l'ouest, et la flamme qui jaillit de cela, aveuglante, dans un bruit de tonnerre.


L’installation : prouesse de haute technologie.


Lorsqu'on analyse les conséquences des explosions qui se sont produites dans la taïga sibérienne au cours des cents dernières années, on éprouve un pincement de cœur et un sentiment de gratitude et d'admiration à l'égard de la puissance créatrice de ceux qui, il y a des milliers d'années, ont conçu un dispositif destiné à protéger notre belle planète et ses habitants. Le premier choc infligé à la météorite, alors qu'elle se trouve encore loin de la Terre, la dévie suffisamment de sa trajectoire pour que les conséquences des explosions qui la détruisent, se produisent loin des régions peuplées !


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[à suivre] Traduction : André DUFOUR (Nexus, voir pdf 1ère page, Voltair.free.fr - merci)



Yves Herbo, S-F-H, 04-2012 up 2018 2/6







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