dimanche 7 juillet 2013

Retour sur Roswell et les seuls témoins oculaires

Retour sur Roswell et les seuls témoins oculaires

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Roswell Museum

L'auteur de la "Déclaration de Roswell" désavoue l'histoire de soucoupe mais le témoin oculaire Jesse Marcel dit que les débris n'étaient pas un ballon

CNI News, Mai 1997

Kent Jeffrey, un pilote de ligne ayant écrit et promu énergiquement la Déclaration de Roswell, une pétition internationale appelant à la fin du secret gouvernemental sur les ovnis, s'est résolu à l'idée que le cas d'ovnis de Roswell n'impliquait pas un appareil spatial extraterrestre comme il le pensait au début.

Dans une interview sur KTVU-TV news (FOX Channel 2 à Oakland, Californie) le 23 avril 1997, Jeffrey dit qu'après 4 ans d'enquête, ses conclusions sur l'affaire de Roswell constituent " une déception majeure pour moi ".

J'ai commencé ici dans une quête pour la vérité, dit-il. Malheureusement, cette vérité s'est révélée être differente de ce que je pensais qu'elle pourrait être et espérais qu'elle soit.

Jeffrey a contribué a amener le témoin de Roswell Jesse Marcel, Jr., un médecin installé au Montana, à entreprendre 6 h de régression hypnotique récemment dans un effort pour reconstruire exactement ce qu'il a vu lorsque son père, le major Jesse Marcel Sr., lui montra des morceaux de débris du fameux site de crash du ranch Brazel en juillet 1947. Le jeune Jesse n'avait que 11 ans à l'époque.

Jeffrey dit à KTVU que, pour lui, la véracité de l'affirmation d'une soucoupe volante ne tient ou s'ecroule que sur le témoignage de Marcel. D'une certaine manière, on pourrait dire que les clés de l'événement de Roswell reposent dans ses banques mémoire [de Marcel's], dit Jeffre.

La session de régression de Marcel fut menée par l'hypnotiseur du FBI Neil Hibbler à Washington (D.C.). Bien que les videos des sessions n'aient pas été publiées, une personne à qui Kent Jeffrey a montré les videos a dit à CNI News que Marcel n'avait rien révélé qu'il n'ait déjà dit auparavant.

Mais de l'avis de Jeffrey, le témoignage récupéré hypnotiquement de Marcel étaye l'idée que l'épave trouvée sur le ranch de Brazel venait, non pas d'une soucoupe volante, mais d'un ballon Mogul top secret.

Egalement noté dans l'histoire de KTVU (23 avril 1997) est le fait que Walter Haut, ancien officier de presse de la 509ème Escadrille de Bombardiers à Roswell AAF qui avait émit le fameux communiqué de presse du 8 juillet 1947 proclamant la récupération d'un disque volant, déclare aujourd'hui avoir apris quelques jours après l'annonce que ça avait été un foirage. Bien que largement cité ces dernières années comme croyant qu'un appareil inhabituel avait été récupéré, l'histoire de FOX news a montré Haut disant qu'il pensait que c'était juste un ballon.

Haut était l'un des fondateurs d'origine du Musée International des Ovnis de Roswell (Nouveau Mexique), mais a maintenant coupé tous les ponts avec le musée. Le directeur actuel du musée, Deon Crosby, a indiqué à CNI News que Haut avait qualifié les déclarations d'ovnis de juste un tas de fumisteries.

Cependant, d'autres chercheurs soulignent que Haut n'a jamais prétendu avoir eu un accès direct à l'épave ou d'autres éléments du crash et ne faisait que suivre les ordres lorsqu'il écrivit le communiqué de presse de disque volant.

Marcel, d'un autre côté, a bel et bien vu quelque chose de concret issu du crash, et malgré l'apparement changement d'avis de Kent Jeffrey, Marcel lui pense toujours qu'il y avait plus à Roswell qu'un ballon.

Joint par téléphone le 29 avril, Marcel a déclaré à CNI News, que la session [d'hypnose] était intéressante, mais elle ne m'a sûrement pas fait changer d'avis. Mes souvenirs sont les mêmes.

Marcel dit être conscient de plusieurs incohérences évidentes entre le matériel qu'il a vu étant enfant et celui décrit comme provenant du ballon Mogul.

Je parcourais juste des images de l'appareillage du ballon Mogul et essayait de le faire correspondre au type de débris que j'avais vu, dit-il à CNI News. Concernant les symboles controversés gravés sur une petite poutrelle en I, que le chercheur Karl Pflock identifia comme provenant d'un type de bande adhésive utilisé dans Mogul, Marcel indiqua : Les motifs utilisés étaient une une bande cellophane, de 1 pouce de large environ. C'est bien plus grand que ce que j'ai vu.

Marcel fit aussi un commentaire sur les symboles étranges. J'ai regardé certains dessins des lettres et images ressemblant à des fleurs [de la bande adhésive Mogul] et je ne me souviens simplement pas de quoi que ce soit qui s'en rapproche. Ce qu'il a vu ne ressemblait pas à des fleurs, c'était des dessins plus géometriques, a-t-il dit.

Dans l'explication Mogul, les poutrelles en I sont décrites comme des baguettes de balsa. Mais Marcel indique que ce n'est pas ce qu'il a vu et tenu en 1947.

C'était très léger, comme du bois de balsa, mais je me souviens de métal, pas de bois. J'ai construit beaucoup de maquettes d'avion faites de balsa, et je pense que je verrais la différence. Je m'en tiens à mon souvenir. Je me souviens de ces baguettes comme étant de métal et non de balsa.

Il remarqua aussi que la feuille métallique qu'ils utilisaient sur la cible radar [Mogul] était de la feuille renforcée de papier, et celle que j'ai vue n'était pas renforcée de papier.

Marcel a déclaré à CNI News qu'il considérait Kent Jeffrey comme un ami proche, et qu'il n'était pas sûr de comprendre pourquoi Jeffrey faisait maintenant un virage à 180 degrés sur Roswell. Néanmoins, Marcel pense toujours que les débris qu'il a vus étaient plus étranges que tout ce qui peut venir d'un ballon Mogul.

LE FESTIVAL DE ROSWELL 2007 et les nouveaux témoins de l’accident d’un ovni


On se souvient sans doute du cinquantième anniversaire du «crash», qui avait donné lieu à des festivités à Roswell en 1997. Ce festival avait été assez controversé, les médias ayant mis l’accent sur les aspects plus folkloriques et commerciaux de la fête. Ce n’est donc pas sans une certaine appréhension que j’avais accepté l’invitation de participer à la fête, comme conférencier parmi beaucoup d’autres, pour parler du renouveau de l’ufologie en France. Mais cette année, le soixantième anniversaire de Roswell a été l’occasion d’un grand rassemblement ufologique. Disons-le tout de suite, ce rassemblement, en dépit des ricanements de rigueur des sceptiques, a été une belle réussite.

La nouveauté principale était, incontestablement, le nouveau livre de Tom Carey et Donald Schmitt, Witness to Roswell, paru en juin (2007), qui rassemble une vingtaine de nouveaux témoignages sur Roswell, dont la déclaration sous serment de Walter Haut qui révèle, après sa mort, qu’il avait vu l’ovni et un cadavre. Je présente plus loin la traduction de l’excellent résumé qu’en a fait David Rudiak, autre bon chercheur sur Roswell.

Signalons aussi le livre du fils du Major Marcel, le Dr et colonel Jesse Marcel Jr, qui l’a présenté au festival de Roswell 2007. Ce livre renforce lui aussi, bien entendu, l’hypothèse de l’accident d’un ovni. Est-il besoin de le souligner, le Dr Marcel est un témoin particulièrement crédible, qui a eu en main des débris de l’ovni. Pour lui, l’accident de l’ovni ne fait aucun doute.

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(...) Ce livre de Carey et Schmitt est une seconde édition, dont la publication a eu lieu peu avant le festival de Roswell de juillet 2007 (1). La première édition, publiée en 2003, présentait déjà de nombreux témoins, nouveaux ou déjà connus (voir à ce sujet mon livre sur Roswell paru en 2004 (2), et la récapitulation des témoins à la fin de ce texte).

Elle se trouve maintenant enrichie et renforcée, avec une vingtaine de nouveaux témoignages. Bien entendu, il va falloir analyser et comparer tous ces récits, mais on peut déjà dire que ce nouveau livre fait progresser de manière importante le dossier, pourtant déjà considérable, de Roswell. L’une des pièces importantes est la déclaration écrite sous serment (affidavit) de Walter Haut, enfin rendue publique, après sa mort en décembre 2005, à l’âge de 83 ans. Étant moi-même invité à Roswell comme conférencier, j’ai pu écouter l’exposé fait par Tom Carey et Donald Schmitt, ensembles, au Musée de Roswell, et j’ai eu le plaisir d’en discuter avec eux. Cela a renforcé mon impression qu’il s’agit d’un livre important qui consolide remarquablement la thèse de l’accident d’un ovni près de Roswell.

Voici le résumé de David Rudiak, lui même spécialiste chevronné de Roswell. Ce résumé étant excellent, il me suffit de le traduire et de le diffuser, avec l’accord de Rudiak et de Carey, pour les lecteurs francophones. On trouvera aussi l’affidavit original et intégral de Walter Haut sur le site de David Rudiak, à http://www.roswellproof.com/haut.html, et sa traduction en français au bas de cette page.

Le résumé de David Rudiak

«Comme le titre l’indique, ce livre se concentre sur les témoignages, et Carey et Schmitt présentent une série de nouveaux témoins, dont un petit nombre de témoins directs disant avoir vu des cadavres «alien». Il y a aussi une quantité d’histoires de seconde main sur les cadavres, et un petit nombre de témoins disant avoir vu l’engin spatial, soit sur le lieu du crash, soit au hangar 84/P-3 sur la base.

De nombreux récits convergent sur ce hangar, qui semble être le lieu où furent rassemblés les débris, l’appareil et les corps, en vue de leur traitement ultérieur et de leur transport hors de la base. Je suis surpris du nombre de témoignages sur les corps d’aliens, comprenant plusieurs aliens vivants. Je ne me doutais pas qu’il y avait un tel nombre de témoins à ce sujet.

Le témoin le plus précieux est Walter Haut qui était, comme le savent la plupart d’entre-nous, l’officier chargé des relations publiques de la base, qui avait diffusé le communiqué de presse du colonel Blanchard (commandant du 509ème groupe de bombardement, chargé des bombardiers nucléaires) sur la découverte d’un «disque volant» le 8 juillet 1947.

Haut avait signé en 2002 une déclaration notariée (affidavit), devant rester scellée jusqu’à sa mort. Cette déclaration est maintenant entièrement divulguée. Haut, comme il l’avait dit d’abord dans un récit oral enregistré par Wendy Connors et Dennis Balthaser en 2000, révèle qu’il avait vu l’engin écrasé et plusieurs petits cadavres avec de grosses têtes au hangar 84, conduit là par le colonel Blanchard. C’était le 8 juillet après-midi, alors que le communiqué de presse était déjà diffusé.

Haut révèle aussi qu’il avait entendu parler pour la première fois du champ de débris de Brazel (le fermier Mack Brazel), et d’un autre lieu de crash à 40 milles (60 km) au nord (de la ville), où se trouvaient l’engin principal et les cadavres, le lundi après-midi 7 juillet, de retour à la base après le week-end du 4 juillet (jour de la fête nationale).

Le site plus au nord (le champ de débris de Brazel au Foster Ranch) venait d’être découvert par des civils et, en ville et sur la base, des rumeurs commençaient à circuler concernant les deux sites.

Le matin suivant (mardi 8 juillet), à 7h30, Haut avait assisté à la réunion des officiers les plus gradés (senior), où ils avaient tous été informés sur ce qui se passait. Marcel et Cavitt (le Major Jesse Marcel et le capitaine Sheridan Cavitt) y avaient décrit leur découverte sur le champ de débris de Brazel, et Blanchard avait informé tout le monde sur le second site de crash.

Haut affirme aussi que le général Ramey et le colonel DuBose étaient là, ce qui signifie qu’ils étaient venus par avion de Fort Worth.

Des débris étaient passés de main en main, et personne ne pouvait les identifier. Une grande partie de la réunion avait consisté à discuter de la manière de faire face à la situation, et sur ce qu’il fallait dire au public.

Haut commente quelques-unes des raisons sous-jacentes qui ont conduit à la publication du curieux communiqué de presse. Selon Haut, ce fut l’idée du général Ramey, pour détourner ainsi l’attention du public du site plus proche et plus important, de la découverte de l’appareil et des cadavres. Haut eut le sentiment que Ramey ne faisait qu’appliquer des instructions venant du Pentagone.

Haut dit aussi qu’il était allé sur au moins l’un des sites et en avait rapporté lui même quelques débris (ce point, ambigu, va sans doute être très critiqué par les sceptiques).

Il a su que deux équipes étaient retournées sur le terrain pendant des mois pour essayer de repérer toute trace physique qui aurait été oubliée. Bien qu’il ne le dise pas, Haut corrobore ainsi divers récits de débris confisqués plus tard, comme celui de Bill Brazel Jr (le fils du fermier Brazel).

L’affidavit de Haut et d’autres témoignages ci-après remettent en piste le site du crash à 40 milles au nord de Roswell, où avaient été trouvés l’appareil et les cadavres.

Haut présente également une nouvelle chronologie de la découverte du site le 7 juillet, qui signifie que cette opération avait commencé sur ce site dans le même temps où Marcel et Cavitt étaient en train d’inspecter le champ de débris de Brazel.

Un autre témoin de prix est le sergent Frederick Benthal. Il était mentionné par ses initiales F. B. dans Crash at Corona (le livre de Stanton Friedman et Don Berliner paru en 1992), mais il est identifié ici publiquement pour la première fois (pour moi, en tout cas). Benthal était le photographe militaire venu par avion de Washington, qui avait été conduit sur le site des cadavres et qui les avait photographiés sous une tente, dont tout le monde avait été tenu à l’écart.

Cela est confirmé par un autre témoignage, de première ou deuxième main, d’un policier militaire (MP) sur le site, le soldat de 1ère classe (PFC, Private First Class) Ed Sain. Il a dit qu’il avait été emmené sur le site dans l’une des ambulances et avait reçu l’ordre de tirer sur toute personne qui essaierait d’entrer dans une certaine tente. Son fils a dit qu’il n’aimait pas en parler, mais qu’il lui avait révélé qu’il avait gardé les corps jusqu’à ce qu’ils soient transportés à la base.

Sain a indiqué qu’un autre MP, le caporal Raymond Van Why, était allé avec lui sur le site. La veuve de Van Why, Leola, a dit que son mari lui en avait parlé pour la première fois en 1954 lorsqu’il avait quitté le service. Il lui avait dit qu’il avait été de garde sur le site du crash et qu’il avait vu un appareil de forme circulaire.

Le sergent Homer Rowlette faisait partie du 603ème escadron d’Ingénierie de l’Air (Air Engineering Squadron). Son fils Larry et sa fille Carlene Green ont dit ce qu’il leur avait révélé sur son lit de mort en mars 1988. Il avait fait partie de l’équipe de nettoyage déployée sur le «site de l’impact» («impact site», le site le plus proche) au nord de Roswell. Il avait eu en main l’une de ces feuilles controversées (infamous) «à mémoire de forme» décrites par beaucoup. Il a décrit l’appareil comme étant de forme «à peu près circulaire», et a dit qu’il avait vu «trois petits êtres» avec de larges têtes. Au moins l’un d’eux était vivant (c’est juste l’une des histoires d’alien vivant).

Le soldat de 1ère classe (PFC) Roland Menagh était un autre MP sur le site, selon ses fils Michael et Roland Jr. Il a décrit un appareil en forme d’œuf et sans traces de soudure. Michael se souvient qu’il avait décrit trois cadavres. Son père avait dit qu’ils avaient chargé l’appareil sur un camion à 18 roues et recouvert d’une bâche. Il l’avait escorté avec une jeep, à travers la ville et jusqu’à la base, où l’épave avait été déposée dans un hangar.

Ceci nous ramène à la base de Roswell

Le sergent Earl Fulford a vu un ami proche, le sergent George Houck, quitter la base au volant d’un camion avec une longue remorque (low boy truck) à 5h du matin le 8 juillet, et il a supposé que c’était pour récupérer une quelconque épave, ce qui faisait partie de son travail.

Fulford était un mécanicien d’aviation qui travaillait souvent au hangar 84. Ce jour-là, des mécaniciens civils de la ville l’avaient questionné sur les rumeurs de découverte d’un vaisseau spatial avec de petits spationautes. Alors qu’il quittait son travail à 16h, Fulford avait vu Houck revenir, tirant une longue remorque qui semblait porter un objet de la taille et de la forme d’une Volkswagen (VW Beetle). Houck avait refusé de lui dire ce qu’il y avait sous la bâche, précisant qu’on lui avait interdit d’en parler. Lorsque Fulford a essayé de le faire parler, il a toujours refusé, jusqu’à ce jour.

Mais il y a plus, dans l’histoire de Fulford. Il a raconté que, le lendemain (le mercredi 9 juillet), il avait été porté «volontaire» pour faire partie d’une équipe de 15 à 20 hommes qui furent conduits sur le champ de débris de Brazel pour finir de nettoyer le site. On les avait dotés de sacs de toile et on leur avait ordonné de ramasser tout ce qui «n’était pas naturel».

Il a décrit une zone qui s’étendait sur des centaines de yards et qui était, comme l’ont dit d’autres témoins, encerclée par des MP. Il a dit que, manifestement, le terrain avait déjà été nettoyé, car il ne restait pas grand chose, et l’on pouvait voir des traces de pneus de gros camions qui avaient dû servir à embarquer des choses. Il a dit qu’il avait trouvé seulement sept morceaux, et il a décrit, comme tant d’autres témoins, des feuilles «à mémoire de forme» («memory foil») qui reprenaient leur forme initiale (après avoir été pliées).

Quand il est revenu à la base, il a été réveillé à 2h du matin le lendemain suivant et a reçu l’ordre d’aller au hangar P-3. Il était aussi opérateur de chariot élévateur, et il avait reçu l’ordre de charger une caisse en bois, de 7 pieds carrés (moins d’un mètre carré), dans un avion C-54 (désignation militaire du quadrimoteur Douglas DC-4). Elle pouvait être manipulée comme si ce qu’il y avait dedans était très léger.

À la base de Roswell, tout tourne autour du hangar 84/P-3

Un autre MP, témoin oculaire, le soldat de 1ère classe Elias Benjamin, a raconté comment on lui avait ordonné de prendre son arme et d’aller au hangar P-3 prendre un tour de garde, le matin du 8 juillet. Il avait remarqué une activité importante et inhabituelle autour de quartier général de la base. Quand il était arrivé au hangar, l’officier qui lui avait dit de prendre ce poste était contraint au silence par des MP. Il découvrit plus tard qu’il avait été sur le site du crash, mais qu’il avait perdu son calme lorsqu’il avait vu les cadavres dans le hangar.

Benjamin a dit qu’il avait été chargé d’escorter le transport de deux ou trois corps, recouverts de draps, à l’hôpital de la base. L’un d’eux semblait se mouvoir. L’un des draps avait glissé et il avait vu un visage grisâtre, et une large tête sans cheveux de quelque chose qui n’était pas humain. Lorsqu’il arriva à l’hôpital et que les draps furent enlevés, il eut une bien meilleure vue de l’un des corps, et il a donné la description familière d’un petit corps, avec une grosse tête en forme d’œuf, des yeux allongés, une bouche mince comme une fente, et deux trous à la place du nez. Il eut l’impression que l’être était vivant et il vit les médecins travailler sur lui.

Il fut ensuite «débriefé», forcé de signer un engagement de non-divulgation, et on lui dit que, si jamais il parlait, il aurait de gros ennuis, lui et sa famille. Il craignait encore de perdre sa pension de retraite. Sa femme, qui l’avait encouragé à parler publiquement, a dit qu’il lui avait raconté son histoire pour la première fois en 1949, quand ils s’étaient mariés.

À l’hôpital, Miriam «Andrea» Bush, âgée de 27 ans, était la secrétaire de l’administrateur de l’hôpital, le Lt. Col. Harold Warne. Selon son frère George et sa sœur Jean, elle était revenue un soir en état de choc. Elle avait fini par dire qu’il y avait à l’hôpital du personnel médical étrange qu’elle ne connaissait pas.
Plus tard, Warne l’avait emmenée dans une pièce d’examen où elle avait vu plusieurs corps, petits comme des enfants. L’un d’eux se mouvait (une autre histoire d’alien vivant). Leur peau était grisâtre ou tirant vers le brun, et ils étaient couverts avec des sortes de draps blancs. Ils avaient une grande tête et de grands yeux.

Le lendemain, lorsqu’elle rentra à la maison, elle déclara que personne ne devait plus rien dire sur cette histoire. La famille a eu l’impression qu’elle avait été sévèrement menacée. Selon eux, l’événement l’avait tellement perturbée qu’il avait gâché sa vie. Elle est morte en 1989 dans des circonstances suspectes, avec des traces de coups sur les bras, mais il a été conclu au suicide, en s’étouffant avec un sac en plastique noué autour de sa tête.

Il est concevable que la description de l’infirmière par l’employé des pompes funèbres Glenn Dennis ait été fondée en partie sur Miriam Bush, d’aspect physique et d’âge comparables.

Plusieurs autres MP ont dit avoir été de garde au hangar, et leurs récits sont en accord avec les précédents, tels que celui du sergent Melvin Brown.

Le soldat Francis Cassidy a dit à sa femme, Sarah Mounce, qu’il avait vu les corps à l’intérieur.

Selon Wanda Lida, son mari, le caporal Robert J. Lida, lui a dit qu’il avait gardé le hangar et observé à l’intérieur l’épave et de petits corps, que l’on préparait pour être expédiés.

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le Dr et Colonel Jesse Marcel Jr

Le vol du B-29 de Roswell à Fort Worth

Plusieurs autres témoins sont encore fournis, concernant le vol, sous haute protection, du B-29 ayant transporté une caisse de Roswell à Fort Worth (le mercredi 9 juillet selon Robert Slusher). Nous connaissons déjà Robert Slusher (qui a signé un affidavit), et «Tim», identifié ici sous le nom de Lloyd Thompson.

Le sergent (S. Sgt.) Arthur Osepchook était certain, comme les autres hommes, qu’il y avait quelque chose de très important dans cette caisse. Un aspect intéressant de son témoignage est qu’ils ils furent «débriefés» à leur retour à Roswell. On leur dit qu’il n’existait pas de «soucoupes volantes», et qu’il n’y avait pas eu de crash de l’une d’elles.

Deux MP ont raconté comment ils avaient gardé l’avion pendant qu’on le chargeait sur le puits de chargement des bombes (bomb pit). L’un d’eux a décrit comment le puits avait été entouré de deux toiles pour empêcher quiconque de voir à l’intérieur. Il avait dû monter la garde en aveugle entre les deux toiles.

Le compte-rendu le plus intéressant, peut-être, du vol du B-29 est celui de Blanche Wahnee, fille du capitaine Meyers Wahnee. (ce témoignage était déjà cité dans la 1ère édition) Elle a dit que son père avait révélé à sa famille que l’incident de Roswell était véridique, dans la dernière année de sa vie. Officier de sécurité de haut niveau, il était venu à Roswell par avion de Fort Simmons, au Colorado, pour superviser le transport d’un «élément top secret», de Roswell à Fort Worth par un vol spécial de B-29.

L’élément était une unique, grande caisse en bois, que Wahnee devait accompagner comme garde de sécurité dans le puits de chargement. Il dit qu’il contenait les corps d’aliens trouvés près de Roswell. Comme plusieurs autres témoins dans le livre, il a précisé qu’il y avait trois sites de crash.

Trois sites de crash

Trois sites? Il y avait, bien sûr, le champ de débris de Brazel, le site au nord de Roswell (à 40 milles) avec l’épave et les cadavres décrit par Haut et d’autres témoins, mais quel était le troisième site? Selon Carey et Schmitt, c’était un autre site avec cadavres, se trouvant près de champ de débris de Brazel. Mais les indices concernant ce site sont plus minces.

Il y a l’histoire de Frank Joyce (journaliste à la radio KGFL de Roswell) qui a raconté que Brazel était arrivé à Roswell dans un état de très grande tension et lui avait décrit, en plus du grand champ de débris, des cadavres d’êtres non-humains sentant très mauvais (témoignage figurant déjà dans la 1ère édition).

Les auteurs mentionnent aussi le jeune Dee Proctor, dont la famille Proctor a dit qu’il se trouvait avec Brazel lorsqu’il avait découvert le champ de débris. Mais il avait dit aussi qu’il avait vu autre chose qui l’avait sévèrement traumatisé. Il n’avait jamais dit exactement ce que c’était, mais il emmena sa mère Loretta voir ce site en 1994 alors qu’il craignait qu’elle meure prochainement. Carey et Schmitt disent que l’histoire du champ de débris de Brazel avait déjà commencé à circuler dans la région de Corona (la petite ville la plus proche de ce site), et beaucoup de ranchers et leurs enfants étaient déjà au courant avant même que Brazel aille le révéler à Roswell (déjà dans la 1ère éd.).

L’un de ces enfants était Sydney «Jack» Wright. Il leur a dit que lui et d’autres fils de fermiers étaient allés voir eux aussi. Carey et Schmitt ont finalement réussi à lui faire dire: «Il y avait des cadavres de petits corps avec une grosse tête et de grands yeux. Et Mack (Mack Brazel) était là aussi. Il n’arrivait pas à s’en aller assez vite».

Un autre récit, peut-être en rapport avec cela, est venu de la veuve du sergent LeRoy, un autre MP. Elle a dit qu’il avait été appelé un soir pour aller à un site de crash aux environs de Corona «pour aider à charger des corps». Lorsqu’il était revenu le lendemain matin, ses vêtements étaient imprégnés d’une odeur épouvantable. Elle les avait brûlés, mais cette odeur horrible avait persisté sur son corps pendant encore deux semaines (déjà dans la 1ère éd.).

Carey et Schmitt pensent que, dans ces conditions, Jesse Marcel avait dû forcément voir les corps lorsque Brazel les avait conduits (Marcel et Cavitt) au ranch et au champ de débris.

Ils citent deux témoins selon lesquels Marcel leur avait dit brièvement qu’il avait vu les cadavres. L’un est une personne de sa famille, Sue Marcel Methane, qui a dit qu’il lui avait révélé cela peu de temps avant sa mort en 1986.

Un autre témoin est le sergent technicien (Tech Sergeant) Hershel Grice, qui était chef d’équipe de maintenance au sol, mais qui faisait aussi partie de l’équipe de renseignement de Marcel. Grice a décrit Marcel comme étant un homme franc et direct («straight arrow») (Haut l’avait également décrit ainsi). Selon Grice, Marcel lui avait décrit des corps avec «des visages blancs, comme caoutchouteux».

Autres témoignages

Ce livre contient de nombreux autres témoignages, dont certains sont déjà bien connus dans la littérature sur Roswell, et quelques-uns qui sont nouveaux. Je viens de présenter les principaux.

L’un des cas restants les plus intéressants vient de quatre fils du Lt. Colonel Mario M. Magruder, un commandant légendaire de l’aviation navale de la deuxième guerre mondiale.

Selon eux, il a confessé sur son lit de mort qu’il avait vu l’épave du crash et un alien vivant au terrain de Wright (Wright Field, renommé plus tard Wright-Patterson AFB) deux semaines après l’incident, dans la seconde moitié de juillet 1947.

Il venait juste d’intégrer le Collège de Guerre aérienne (Air War College) à Maxwell Field, Montgomery, Alabama, que suivaient des officiers d’élite, considérés comme de futurs leaders par les différents services.
Ils furent amenés par avion à Wright Field pour donner leur opinion sur une affaire urgente. On leur apprit alors la découverte d’un engin extraterrestre qui s’était écrasé près de Roswell. On leur avait fait examiner l’épave, et on les avait ensuite introduits dans une autre salle où ils avaient vu un alien survivant.

Mike Magruder a dit que son père avait décrit la «créature» comme ayant moins de cinq pieds (1,50 m) de haut, «d’apparence humaine» mais avec des bras plus longs, des yeux plus grands, et une tête surdimensionnée, dépourvue de cheveux. Il avait une fente à la place de la bouche, et deux trous sans appendices pour le nez et les oreilles – la description classique du «gris». Il n’y avait pas de doute dans son esprit qu’il «venait d’une autre planète».

Nombre d’autres témoignages militaires tournent autour des rumeurs circulant sur la base, sur la soucoupe volante et les cadavres, sur le fait qu’il se passait quelque chose de «très gros», avec beaucoup de sécurité, des avertissements sévères de tenir leur langue, et la fermeture de la base. Quelques exemples proviennent d’autres membres du 603eme escadron d’ingénierie aérienne auquel appartenait Fulford.

Le soldat de 1ere classe (PFC) Eugenes C. Helnes:

«Ce n’était certainement pas un ballon… J’ai eu des camarades qui avaient participé au nettoyage du site. Tout le monde parlait d’une soucoupe écrasée – jusqu’au moment où j’ai quitté la base, au milieu de 1949.»

Le sergent Harvie L. Davis:

“des histoires circulaient, et je ne mets pas en doute les personnes concernées. Je suis persuadé que c’était un OVNI».

John Bunch:

«Tout était chuchoté. Nous savions tous qu’il se passait quelque chose, mais nous ne savions pas quoi. Un tas d’avions allaient et venaient, et la piste avait été fermée pendant un certain temps. La base avait été fermée, et l’on avait surveillé de très près les entrées et les sorties.»

Ainsi, voilà la situation, toute une série de témoins à évaluer, dont plusieurs relatifs à un alien survivant. Il y a des écarts sur la description de l’engin principal accidenté, qui varie de la forme en sabot ou en aile de chauve-souris, à celle d’un œuf selon plusieurs témoins, et qui semble aussi un peu plus petit que dans les descriptions déjà connues (voir ma récapitulation ci-après).

Si l’on se réfère à Haut dans son affidavit, il le décrit comme ayant environ 15 pieds (4,5 m) de long, et Fulford compare l’engin sur le camion, caché sous la bâche, à environ la taille d’une coccinelle Volkswagen (VW Beetle).

Les descriptions des corps d’aliens convergent de manière impressionnante. Grosses têtes, grands yeux, petits corps, bouche en fente, deux trous en guise de nez et d’oreilles, plutôt grisâtres ou brunâtres.

Je suis aussi très impressionné par la consistance des témoignages, en ce qu’ils s’insèrent souvent avec netteté dans le film des événements, comme je me suis efforcé de l’indiquer dans ma présentation des différents récits.

Il est également difficile de ne pas être impressionné par le nombre même de témoins qui ont été rassemblés. Se peut-il qu’ils mentent tous? Un ballon Mogul aurait-il pu causer tout cela ?

J’ai quelques critiques mineures à faire sur l’organisation et l’écriture de certains récits. Des tableaux résumés sur les témoins auraient aussi été très utiles. Il y en a beaucoup qu’il faut s’efforcer de suivre, souvent éparpillés à travers le livre. Cependant, c’est un corpus très impressionnant de témoignages que Carey et Schmitt ont rassemblés, et qui m’a donné beaucoup à réfléchir.»

David Rudiak
*****
Récapitulation des principaux témoinsde Roswell, par Gildas Bourdais.
Liste mise à jour avec le livre Witness to Roswell de Tom Carey et Donald Schmitt (2ème éd. 2007). Les nouveaux témoins de cette seconde édition sont signalés en gras.

En faveur du crash:
- Avec affidavit:

Glenn Dennis (mis en doute); général Thomas DuBose; Barbara Dugger; Mary Kathryn Groode; L. M. Hall; Walter Haut; Sapho Henderson; John Kromschroeder; Arthur McQuiddy; Jesse Marcel, M.D.; Bud Payne; Robert Porter; Loretta Proctor; James Ragsdale (mis en doute); George «Jud» Roberts; Frankie Rowe (livre de K. Randle); lieutenant Robert Shirkey; Lydia Sleppy; Sgt Robert Slusher; Robert Smith; Sally Strickland Tadolini; Elizabeth Tulk; David Wagnon; George Walsh; William Woody; Earl Zimmerman. Helen Cahill (livre de K. Randle).

- Sans affidavit:

Robin Adair; Ruben Anaya; Gerald Anderson (discrédité); Barney Barnett (indirect); Beverly Bean; Major Ellis Boldra; Bill Brazel; Sgt Melvin Brown (indirect); Dan Dwyer (indirect); Major Edwin Easley; général Arthur Exon; Capt. Olivier Henderson (indirect); Curry Holden; Frank Joyce; Frank Kaufmann (discrédité); Vern Maltais (et Mme. Indirects); John McBoyle; Phyllis McGuire; Joseph Montoya(indirect); Roy Musser; Floyd Proctor ; William “D” Proctor (indirect); Ms Sgt Lewis Rickett; Bertram Schultz (indirect); Lyman Strickland; Marian Strickland; Juanita Sultemeier; Tommy Thompson; Jay Tulk; Tommy Tyree; Walter Whitmore Jr; Walter Whitmore Sr (indirect); sherif George Wilcox (indirect); Inez Wilcox (indirect); Dan Wilmot (et Mme).

- Autres témoins importants, plus récents:

Lt. Chester Barton (indirect); Sgt Thomas Gonzales; Capt. Darwin Rasmussen (indirect) et Elaine Vegh (sa cousine); Col. Patrick Saunders; Anne Robins (veuve de Ernest Robbins); Charles Shaw (et Major Ernest Powell); «Tex» (controversé); Capt. Meyers Wahnee (indirect, selon sa femme Blanche Wahnee).

Nouveaux témoins, de Carey et Schmitt:
- Avec affidavit:

Lt. Walter Haut.
Autres:
Sgt. Frederick Benthal; soldat Ed Sain; caporal Raymond Van Why; Sgt. Homer Rowlette; soldat Rolland Menagh (selon ses fils Michael et Rolland Jr); Sgt Earl Fulford; soldat Elias Benjamin; Miriam Bush (selon son frère George et sa soeur Jean); soldat Francis Cassidy (selon sa femme Sarah Mounce); caporal Robert Lida (selon sa femme Wanda Lida); Sgt. Arthur Osepchook; deux MP anonymes; Sydney “Jack” Wright; Sgt LeRoy (selon sa veuve); Sue Marcel Methane; Sgt. Hershel Grice; Lt. Col. Marion Magruder (selon ses quatre fils, dont Mike Magruder); soldat Eugene C. Helnes; Sgt. Harvie L. Davis; John Bunch.

Témoins directs sur les débris et l'ovni
- Témoins qui disent avoir eu en main des débris:

Major Jesse Marcel; Dr Jesse Marcel Jr; Ms. Sgt Lewis Rickett; Sgt. Robert Smith; Loretta Proctor; Bill Brazel; Frankie Rowe; Sally Strickland Tadolini; Walter Haut; Sgt. Homer Rowlette; Sgt Earl Fulford.

- Témoins directs qui disent avoir vu, ou aperçu, l’ovni:

Sgt. Thomas Gonzales; «Tex»; autres témoins, anonymes; Walter Haut; Sgt. Homer Rowlette; soldat Rolland Menagh (selon ses fils Michael et Rolland Jr); Sgt Earl Fulford.

Témoins indirects sur les débris et sur l’ovni:

Barbara Dugger; Mary Kathryn Groode; L. M. Hall; Sapho Henderson; John Kromschroeder; Robert Porter; Robert Shirkey; Elizabeth Tulk; Helen Cahill; Barney Barnett (selon Vern Maltais); Major Ellis Boldra; Sgt Melvin Brown (selon sa fille Beverly Bean); Dan Dwyer (selon ses filles Frankie Roweet Helen Cahill); Capt. Olivier Henderson (selon sa veuve Sapho et sa fille Mary Kathryn Groode); Johnny McBoyle (selon Lydia Sleppy); Phyllis McGuire; Floyd Proctor; William “D” Proctor; Lyman Strickland; Marian Strickland; Tommy Tyree; sherif George Wilcox; Inez Wilcox; le fermier Mc (Mack) Brazel; caporal Raymond Van Why.

Témoins sur la découverte d’un second site, proche de Roswell:

Lewis Rickett; les proches et adjoints du shérif Wilcox; William Woodie; Frankie Rowe; Chester Barton (témoin involontaire); le témoin anonyme de Dennis Balthaser; Walter Haut.

Témoins directs, ayant vu les cadavres:

Les archéologues; Henderson (controversé) ; Rasmussen; Melvin Brown (selon sa fille); Col. Saunders; Gonzales; Rowe; «Tex»; Lt. Walter Haut; soldat Elias Benjamin; Sgt Frederick Benthal.

Témoins sur la découverte d’un survivant:

Wilcox; Rowe; Musser; Montoya; «Tex»; le témoin anonyme de Dennis Balthaser; Robbins; Sgt. Homer Rowlette; soldat Elias Benjamin; Lt. Col. Marion Magruder (selon ses quatre fils, dont Mike Magruder).

Témoins indirects sur les cadavres:

Meyers Wahnee (indirect); soldat Ed Sain; Miriam Bush (selon son frère George et sa soeur Jean); soldat Francis Cassidy (selon sa femme Sarah Mounce); caporal Robert Lida (selon sa femme Wanda Lida); Sgt LeRoy (selon sa veuve).

Témoins sur d’autres cadavres, sur un site proche du champ de débris:

Mac Brazel, d’après Frank Joyce; William «D» Proctor (indirect); Sgt. Homer Rowlette; soldat Elias Benjamin; Sydney “Jack” Wright.
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Mise en doute du crash, ou ne savent pas:
- Avec affidavit, dans le livre de Karl Pflock:

Jason Kellahin; Bessie Brazel-Schreiber.

Témoignages contre le crash
- Sans affidavit:

Capt Sheridan Cavitt; Irving Newton; général Roger Ramey; prof. Charles Moore; capt. Albert Trakowski.
Notes:
(1) Thomas (Tom) J. Carey et Donald (Don) R. Schmitt, Witness to Roswell. Unmasking the 60-year cover-up, New Page Books (juin 2007).
(2) Gildas Bourdais, Roswell. Enquêtes, secret et désinformation. JMG Editions, 2004.
*****

La déclaration sous serment de Walter Haut


walter-haut.jpg

Walter Haut


Divulguée dans le livre de Tom Carey et Donald Schmitt Witness to Roswell (juin 2007, New page books), et reproduite par David Rudiak, avec ses commentaires, sur son site http://roswellproof.homestead.com/Haut.html


DÉCLARATION SOUS SERMENT SCELLÉE de WALTER G. HAUT en 2002
DATE: 26 décembre 2002
TÉMOIN: Chris Xxxxxx
NOTAIRE: Beverlee Morgan

(1) Mon nom est Walter G. Haut.
(2) Je suis né le 2 juin 1922.
(3) Mon adresse est 1405 W. 7ème rue, Roswell, NM 88203.
(4) Je suis retraité.
(5) En juillet 1947, j'étais en poste à la base aérienne militaire de Roswell, au Nouveau-Mexique, comme officier de relations publiques. Je venais de passer le week-end du 4 juillet (samedi 5 et dimanche 6) à ma résidence privée à environ 10 milles (16km) au nord de la base, située au sud de la ville.
(6) J'ai appris, au milieu de la matinée de mon retour au service, le lundi 7 juillet, que quelqu'un avait fait état de restes d'un engin qui s'était écrasé. J'ai été informé que le Major Jesse A. Marcel, chef du renseignement, avait été envoyé par le Commandant de la base, le Colonel William Blanchard, pour enquêter.
(7) En fin d'après-midi le même jour, j'ai appris que de nouveaux rapports civils relatifs à un second emplacement au nord de Roswell étaient arrivés. J'ai passé le reste de l'après-midi à mes tâches quotidiennes, sans noter d'éléments nouveaux.
(8) Mardi matin, le 8 juillet, j'ai assisté à la réunion habituelle du personnel à 7h30. En plus de Blanchard et Marcel il y avait également le Capitaine Sheridan Cavitt du CIC [Service de Contre-Espionnage]; le Colonel James I. Hopkins, Chef des Opérations; le Lieutenant Colonel Ulysse S. Nero, officier d'Approvisionnement; et, de Carswell AAF de Forth Worth au Texas, le chef de Blanchard, !e général de Brigade Roger Ramey et son chef d'équipe, le Colonel Thomas J. Dubose, étaient également présents. Le sujet principal de la discussion initiée par Marcel et Cavitt concernait un champ de débris dans le comté de Lincoln à environ 75 miles (120km) au nord-ouest de Roswell. Nous avons eu droit à un briefing préliminaire de Blanchard au sujet du deuxième emplacement à environ 40 miles (65km) au nord de la ville. Quelques débris ont été passés autour de la table. Je n'avais jamais vu de tels matériaux de toute ma vie. Des morceaux qui ressemblaient à des feuilles métalliques, de l'épaisseur d'une feuille de papier mais extrêmement résistants, et des morceaux avec des inscriptions inhabituelles sur leur longueur circulaient de mains en mains tandis que chacun donnait son avis. Personne ne fut capable d’identifier les débris du crash.
(9) L’une des principales interrogations était de savoir si nous devions rendre publique ou pas la découverte. Le Général Ramey a proposé un plan qui, je crois, avait été conçu par ses supérieurs au Pentagone. L'attention devait être détournée de l'emplacement plus important au nord de la ville, tout en confirmant l'autre endroit. Trop de civils étaient déjà impliqués et la presse était déjà au courant. Je n'étais pas complètement informé de la manière dont l'affaire serait conduite.
(10) Vers 9h30, le Colonel Blanchard a téléphoné à mon bureau et a dicté le communiqué de presse déclarant que nous avions en notre possession un disque volant provenant d'un ranch au nord-ouest de Roswell, et disant que Marcel expédiait le matériel par avion vers le quartier général. Je devais livrer le communiqué aux stations de radio KGFL et KSWS, et aux journaux, le Daily Record et le Morning Dispatch.
(11) Au moment où le communiqué de presse fut transmis, mon bureau fut inondé d'appels téléphoniques du monde entier. Les messages s'empilaient sur mon bureau, et le Colonel Blanchard a suggéré que je rentre chez moi pour me "planquer" plutôt que d'affronter les médias.
(12) Avant de quitter la base, le Colonel Blanchard m'a emmené personnellement au Bâtiment 84 [connu sous le nom de hangar P-3], un hangar pour les B-29 situé du côté est du tarmac. En approchant du bâtiment, j'ai observé qu'il était étroitement gardé, aussi bien au-dehors qu'à l'intérieur. Une fois à l'intérieur, j'ai été autorisé, à une distance de sécurité, à observer pour la première fois les objets récupérés juste au nord de la ville. Cela faisait environ 12 à 15 pieds (3,5 à 4,5 mètres) de longueur, pas autant en largeur, environ 6 pieds (1,8 mètres) de haut, et plutôt en forme d'œuf. L'éclairage était faible, mais sa surface m'a semblée métallique. Aucune fenêtre, ni hublot, ni aile, ni section de queue, ni même un train d'atterrissage n'étaient apparents.
(13) Toujours à distance, j'ai pu voir deux corps sous une bâche en toile. Seules les têtes dépassaient de la bâche, et je ne pouvais rien voir du reste des corps. Les têtes m'ont semblées plus grandes que la normale, et la disposition de la bâche suggérait qu'ils avaient la taille d'un enfant de 10 ans. Plus tard, dans le bureau de Blanchard, il étendra son bras à environ 4 pieds (1,2 mètre) au-dessus du sol pour indiquer leur taille.
(14) J'ai été informé qu'une morgue provisoire avait été installée, pour y garder les corps récupérés.
(15) J'ai été informé que l'épave n'était pas "chaude" (radioactive).
(16) À son retour de Fort Worth, le Major Marcel m'a raconté avoir apporté les débris au bureau du Général Ramey, puis être revenu de la salle des cartes pour constater que des morceaux de ballon météo et de cible radar leur avaient été substitués. Marcel a été très contrarié de cette situation. Nous n'en avons plus discuté.
(17) J'ai été autorisé à faire au moins une visite à l'un des sites de récupération pendant le nettoyage militaire. Je suis retourné à la base avec quelques débris que j'ai alors exposés dans mon bureau.
(18) J'ai été informé que deux équipes distinctes reviendraient périodiquement sur chaque emplacement plusieurs mois après à la recherche d'indices restants.
(19) Je suis convaincu que ce que j'ai observé était une sorte de vaisseau et son équipage, venus de l'espace.
(20) Je n'ai pas été payé et n'ai reçu quoi que ce soit de valeur pour faire cette déclaration, et c'est la vérité selon mes souvenirs.

Signé: Walter G. Haut
Le 26 décembre 2002
Signature constatée par le témoin:
Chris Xxxxxxx.




Yves Herbo-SFH-07-2013

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