vendredi 25 avril 2014

La datation du début de l'Age du Fer toujours controversée

La datation du début de l'Age du Fer toujours controversée
Chilean mine
En 2011, une équipe de scientifiques menée par Diego Salazar de l'Université du Chili a fait une découverte très étonnante près de la ville de Taltal, dans le nord du Chili, publiée dans Current Anthropology (mai 2011). et mise à jour en 2013 : http://orbi.ulg.ac.be//handle/2268/157508
Mineferantiquechili
Il s'agissait d'un gisement d’oxyde de fer comportant une ancienne tranchée artificielle de 40 mètres de longueur, les scientifiques estimant à 700 mètres cubes environ le minerai extrait. Beaucoup de scories de fer et de charbons de bois étaient présents, et les plusieurs analyses à la radiodatation des charbons de bois repoussent en quelque sorte l'apparition de l'industrie du fer à... 12.000 ans minimum avant maintenant ! Minimum car la technique n'a pas été découverte ou amenée du jour au lendemain...
Même si l'apparition réelle de l'âge du Fer (et de sa métallurgie liée) est toujours soumises à controverses (Rien n'est figé dans vos manuels scolaires !), les dates de son apparition supposée sont bien plus proches de nous d'après les archéologues (qui adoptent curieusement un peu d'office le principe d'une "évolution linéaire" - cuivre et or avant le fer, etc..., sans tenir compte du génie humain (ou apports) local parfois). " L'âge du fer débute vers 2650 av. J.-C. en Afrique, vers 1100 av. J.-C. dans le monde méditerranéen et vers 800 à 700 av. J.-C. dans le nord de l'Europe. "... on ne cite pratiquement pas les Amériques... parce que les archéologues y ont principalement découvert d'antiques mines de cuivre et d'or et que le fer est supposé être apparu avec les conquistadors... en contradictions avec les mines de fer trouvées en Amérique Latine qui devaient bien servir à quelque chose... il serait plus logique d'y voir l'oeuvre de destruction et de récupération des trésors (et fer natif) de ces mêmes conquistadors aux ordres de rois et papes. Mais non, il ne faut pas remuer le passé et contrarier les instances religieuses et fiertés espagnoles existantes encore et aux origines de ces effacements historiques, privilèges des vainqueurs...
D'après les archéologues chiliens qui ont fait la découverte, le minerai de fer (à défaut d'autres découvertes pour l'instant), devait servir principalement de teinture et colorant pour le corps et les parures (coquillages, plumes, cuir,...) mais je n’exclue pas les soins aux tatouages (prouvés sur  par ex.)... et des tentatives pour fondre le minerai comme ils savaient le faire avec le cuivre ou l'or (il ne faut tout de même pas les prendre pour des idiots comme semblent le faire les archéologues quand ils limitent leurs propres cerveaux). Comme on sait, il ne s'agit que de question de chaleur pour la séparation du fer et son utilisation métallurgique : dans des régions à fortes densités volcaniques (donc de fortes chaleurs), il apparaît plus improbable que les habitants n'aient pas réussi à plonger du minerai de fer dans une bouche volcanique par exemple, ayant la chaleur adéquate pour faire fondre la pierre, que l'inverse comme le supposent les archéologues aveuglés par les effacements des colons... "qu'ils n'auraient jamais découvert comment faire un four dégageant assez de chaleur", ou encore comme pour la roue (malgré les nombreuses maquettes antiques trouvées), " qu'ils connaissaient la roue mais n'ont jamais découvert l'essieu... " etc.... on a tout de même nettement l'impression que quand une découverte contredit certaines affirmations bien établies avant, les scientifiques préfèrent inventer immédiatement un autre "complément théorique" plutôt que de revoir à nouveau la logique des choses...
Cette mine de fer a été attribuée aux premiers habitants (recensés) de la région, le peuple Huentelauquenarrivé de nulle part vers au moins 10.000 ans avant JC jusqu'à 4.000 Av. JC et disparaître. L'oxyde de fer servait à priori à colorer certains objets de pierre ou en os et aussi par teinture, probablement les vêtements et leurs corps, accessoires. " L'exploitation régulière (…) indique que les connaissances sur l'emplacement de la mine, sur les propriétés de ses oxydes de fer, et sur les techniques requises pour exploiter et traiter ces minéraux ont été transmises de génération en génération au sein de la complexe culture Huentelauquen ", affirment les chercheurs. D'après les dernières études, la mine aurait connu deux périodes de grande activité, au début entre 12.000 et - 10.500 ans avant maintenant et ensuite une réexploitation vers - 4.300 ans avant maintenant
En savoir plus: http://www.maxisciences.com/mine/la-plus-vieille-exploitation-miniere-d-amerique-date-d-il-y-a-12-000-ans_art14737.html
http://www.sciencedaily.com/releases/2011/05/110519101231.htm

Metal nok
les dépôts de Nok
" (...) Malgré l’accumulation des datations, lente il est vrai, il faudra attendre le premier colloque international de l’archéologie du Cameroun tenu à Yaoundé du 6 au 9 janvier 1986, et dont les actes viennent d’être publiés [23], pour trouver enfin la phrase suivante :
" De longues et stériles querelles ont conduit certains chercheurs à s’opposer aux résultats évidents des recherches archéologiques. La cause semble bien, aujourd’hui, entendue. Les fondeurs étaient des Noirs..." [24].
Encore l’auteur fait-il allusion, ici, surtout au cuivre.
A propos, d’une industrie microlithique du nord-est du Zaïre, le préhistorien belge F. Van Noten a écrit [25] : "L’industrie d’Ishango a été datée de 21 000 +/- 500 BP soit 19 000 Avant JC, ce qui avait paru trop vieux... Mais vu les dates obtenues à Matupi, ce résultat semble aujourd’hui moins improbable". Voilà comment ont été écartés, systématiquement, des faits et des dates qui ne cadraient pas avec la vision qu’on a des choses. En 1984, dans leur important ouvrage "La datation du passé, la mesure du temps en archéologie"[26], R. P. Giot et L. Langouët spécifient que, contrairement à ce qu’on dit, une seule date est déjà une indication (mais qui nécessite confirmation), et que la qualité de l’échantillon, à tous points de vue, est l’élément essentiel.
Il faut souligner le fait que les dépôts de Nok ont fourni des haches en fer "encore de la forme grossière de la pierre"[27]. D’où l’appellation de civilisations "sidéro-lithiques" que W. Fagg donne à ces cultures qui passent directement de la pierre au fer et continuent de développer parallèlement ces deux industries.
D’autre part, en 1976, C.A. Diop commentait les datations de Nok de la manière suivante :
"Des figurines de Nok trouvées en place, à 12 m de profondeur avec des scories, des tuyères, ont pu être datées au 14C grâce à des brindilles de bois carbonisé associées. Les âges obtenus sont les suivants : 3500 BC, 2000 BC, 900 BC (BC = Avant JC). Ces dates sont peut-être excessives pour l’âge du fer en Afrique, mais aucun des arguments avancés pour les rejeter n’est scientifiquement valable, ou consistant. Il convient donc de les prendre en considération, sous réserve que d’autres faits viennent les confirmer ou les infirmer.

Depuis une trentaine d'années, plusieurs dates particulièrement importantes ont été acquises qui permettent de préciser très notablement l'ancienneté de la métallurgie du fer en Afrique noire. Le point de nos connaissances sur le début de l'Âge du fer en Afrique se présente comme suit :

1. Une métallurgie du fer certaine entre le 13e et le 15e siècle BC

- d'une part dans la région du massif de Termit (entre le lac Tchad et l'Aïr)

- d'autre part, à l'ouest du lac Victoria-Nyanza et sur sa rive sud.

Cette métallurgie est donc très antérieure au fer carthaginois, voire plus ancienne que le fer hittite ;

2. Des échantillons de fer doux, non météorique, datent, en Égypte, de 2600 BC environ (époque des pyramides), alors que l'on ne trouve pas de mines de fer en Égypte ;

3. Une probabilité de métallurgie du fer se situant entre 3000 et 2000 BC existe

a - dans la région du massif de Termit (Niger)

b - dans la région de Kaolack (Ndalane) au Sénégal

c - dans la région de Nok (Nigéria) ;

4. Une industrie du fer est attestée à Taruga au 9e siècle BC (région de Nok) ;

5. Vers 700-600 BC, le fer est également traité d'une part au Cameroun et au Gabon, d'autre part dans la région du Nil moyen (Nubie). Il l'est aussi près d'Agadès (bordure sud) à quelque 300 km à l'ouest du massif de Termit. Des fouilles plus approfondies sont espérées dans ces différents sites ;

6. Des réseaux d'échanges étendus existaient au 3e millénaire BC (rappelons sur ce point les quatre expéditions conduites par l'Égyptien Herkouf au 24e siècle BC) — ce qui rend possible un commerce du fer entre les différentes régions de l'Afrique. Les modes de désignation du fer sont apparentés dans les langues soudanaises et bantoues et en égyptien ancien. Le fer a pu arriver en Égypte à partir du Soudan occidental et central par l'Ennedi où une attestation ancienne de lances a été remarquée par P. HUARD (cf. ci-dessus). On ne peut donc formuler aucune conclusion sûre à cet égard actuellement. Seule la multiplication des fouilles et des datations permettra d'en savoir plus, quoique la vitesse de disparition du fer sous les climats chauds et humides empêche probablement de découvrir exactement ce qu'il en a été dans bien des cas. Cependant, les vestiges de poteries associées, de fourneaux et de tuyères, datables par la thermoluminescence, devraient fournir prochainement une nouvelle moisson de dates significatives. Il faudrait notamment dater les mines de Telenugar (Tchad) et entreprendre des investigations dans la région du Fertit (nord-est de la République Centrafricaine).

Puisse cette conclusion susciter des vocations, des mécénats et l'organisation de nouvelles campagnes de fouilles. (...) "

Ref. : 
23. J.M. Essomba, L’Archéologie au Cameroun, Karthala, 1992.

24. Communication de J. Devisse, p. 27. Voir aussi, 1993, Augustin Holl, in The Archaeology of Africa, Food, Metals and Towns, T. Shaw, P. Sinclair, B. Andah and A. Okpopo, ed. Routledge, London.

25. in Histoire Générale de l’Afrique, vol. 2, p. 676.

26. Revue d’Archéométrie, Université de Rennes : GMPCA, 1984, p. 112

27. W. Fagg, Merveilles de l’art nigérien, Paris, éditions du Chêne, 1963, p. 13.

Extraits d'un vieil article pour situer l'état des recherches vers 1993 (date des plus récentes références mentionnées pour cet article néanmoins intéressant) de : 
Des infos intéressantes : Le Witwatersrand contient les plus importants gisements d'or du monde. Depuis sa découverte en 1886, environ 1/3 de tout l'or extrait depuis 5 000 ans par l'humanité en provient.
Un seul autre gisement de métal « usuel » dans le monde peut se « vanter » d'avoir fourni à lui seul une telle proportion de tout ce métal qu'on a extrait sur Terre depuis le début de l'âge des métaux....
Le métal en question est le mercure (Hg), le gisement est celui d'Almaden en Espagne (300 km au Sud de Madrid), en arrêt d'exploitation depuis 2008, il a produit un tiers du mercure extrait au monde. Les traces d'exploitation les plus anciennes ont été datées à -490 av. JC. (avant le début de la conquête romaine).
La plus ancienne mine connue sur le disque archéologique est le lion des cavernes au Swaziland. Sur ce site, qui, par la datation au radiocarbone révèle que la mine est ancienne d'environ 43.000 années, les humains du paléolithique ont extrait de l'hématite minérale, qui contenait du fer et qui a été broyée pour produire le pigment ocre rouge. Des Mines d'âge similaire en Hongrie sont soupçonnées être des sites où les Néandertaliens ont peut-être miné du silex, des armes et des outils.
" Les Toutes premières Mines et les Outils d'Extraction " - des découvertes oubliées...
" (...) L'utilisation par l'Homme de matériaux (matières) de la croûte terrestre a commencé il y a des millions d'années, quand il est devenu le premier animal à développer une dépendance à la manipulation complexe de matériels (matières) naturelles. La transmission (succession) héréditaire a communiqué cette manipulation complexe aux générations suivantes. Pendant des millions d'années, l'homme a creusé au Sud le sol africain pour des bulbes (champignons-légumes) comestibles et des racines et a chassé une variété d'animaux nichant (s'abritant) dans des tunnels creusés sous le sol superficiel. En Afrique du Sud, les fouilles pour des minéraux (pour le corps et la peinture murale) et des métaux ont suivi les techniques utilisées pour chercher les tubercules plus antiques et les méthodes de tunnels utilisées pour la chasse dans les refuges souterrains.
Les minéraux appropriés pour la fabrication de tatouages de corps et la peinture murale sont communs dans les dépôts de l'Âge de pierre du Sud de l'Afrique. En 1953, Mason a trouvé une variété de fragments, tant de minéraux jaunes que rouges, parmi les accumulations dans la Caverne de Foyers, qui datent du Milieu de l'Âge de pierre. De nouveau, en 1954 il a découvert une semblable accumulation du Milieu de l'âge de pierre, beaucoup plus à l'ouest, près du Botswana qui confine à la Caverne Olieboompoort.
Mineferafrique 33000ans
Le peuple de l'Âge de pierre moyen à Olieboompoort a laissé des couteaux en hématite admirablement formés (l'image 3). Le Laboratoire du British Museum de Radiocarbone a fourni la première indication du grand âge du Milieu de l'Age de Pierre africain quand, en 1955, le laboratoire a daté la Mine de Olieboompoort du milieu de l'âge du pierre africain, vers 33.000 ans avant maintenant.

L'hématite fragmentée à Olieboompoort, qui a été probablement utilisée pour peindre les peaux des gens de l'age de pierre, a été probablement rassemblée à la surface près de l'entrée de la caverne. Des artefacts de pierre semblables en tout point à ceux trouvés dans la caverne du Lion gisaient aussi dans celle d'Olieboompoort.
Les allégations de " Mines Antiques " ~ Dans les années 1960, Dart, Beaumont, et Boshier se sont intéressés à la relation entre les minéraux utilisés en Afrique à des fins de coloration et l'exploitation minière. 19 dossiers montrent que des personnes de race noire ont utilisé deux méthodes pour trouver des minéraux. Ils l'ont obtenus à partir de la surface, et ils l'ont extraits en faisant réellement des trous dans la surface de la terre. Beaumont et Boshier, qui à cette époque agissaient comme agents de terrain pour Dart, ont examiné ces dossiers très soigneusement, et entre 1964 et 1967, ils ont mené des enquêtes archéologiques à Bomvu Ridge, dans l'ouest du Swaziland avant d'aller à Postmasburg, dans le nord du Cap.
Sur le site de Lion Cave à Bomvu Ridge, ils ont fait des observations qui ont conduit Dart à croire que l'exploitation minière proprement dite avait commencé en Afrique du Sud au cours du Middle Stone Age il y a des dizaines de milliers d'années. A Lion Cavern, Dart et Beaumonti ont affirmé que le 'roc extrait' a été trouvé à une profondeur de 11 pieds à 8 pieds et que 23000 objets appartenant incontestablement à un stade intermédiaire du Middle Stone Age ont été récupérés. Du carbone provenant de différentes parties de cette strate a été envoyé à la fois
aux laboratoires de Yale et de Groningue. Leurs deux retours d'analyses étaient Y-1827- 22.280 plus ou moins 400 ans avant le présent et GrN 5620 - 28.130 plus ou moins 260 ans avant le présent.
Dart et Beaumont ont continué à affirmer que «comme le sol travaillé soutenant ce dépôt s'étend vers l'extérieur sur au moins encore 10 mètres, il serait prématuré d'imaginer que les 29.000 ans avant le présent soient le premier jour pour l'exploitation minière qu'on peut obtenir sur ce site. En effet, leur tranchée ultérieure dans ce dépôt a donné une date de 43.200 ans plus ou moins 1600 ans Avant maintenant (GrN5313). Dart et Beaumont ont noté que « des outils d'extraction de pierre » ont été trouvés dans les 8 pieds de profondeur dans la strate de dépôts du Milieu de l'Age de Pierre à la Caverne du Lion. Toutefois, aucune des analyses détaillées des «outils travaillés», «des minerais», ou "du lit de roches extrait" n'ont été données ". (...)
Extraits de Prehistoric mining in South Africa, and Iron Age copper mines in the Dwarsberg, Transvaal by R.J. MASON*, Ph.D., B.Com.
Yves Herbo Traductions-Sciences, F, Histoire, 22-04-2014

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